On a déjà parlé des dangers de Google pour les libertés individuelles, si un jour que l'on espère ne jamais survenir, les données rassemblées sur chaque internaute par le moteur de recherche étaient accessibles à des personnages mal intentionnés.
Car, si tout un chacun peut avoir accès à son dossier administratif, personne ne peut demander à Google de lui fournir son « dossier Google ». Pourtant, Google les possède, ces données. Il en a même fait bénéficier le gouvernement américain après les attentats du 11 septembre, en fournissant un mois d'historique Google d'un certain nombre d'Américains. Dans une louable intention de contribuer à la lutte anti-terroriste, certes.
Aujourd'hui, un autre exemple nous est fourni : Google réalise une nouvelle performance, en essayant de prévoir les avancées de l'épidémie de grippe à travers les questions posées sur le web. Le moteur utilise pour cela la technologie Google Trends : voir la preuve ici. En stockant et en comptabilisant l'usage de mots-clés liés à un évènement, en l'occurrence, ici, la grippe, Google cherche à prévoir son développement géographique. En effet, quand les gens sentent venir la maladie, ils commencent à se renseigner sur ses symptômes, commandent éventuellement des médicaments en ligne... Bref, ils adoptent des nouveaux comportements qui se manifestent généralement par des recherches sur internet, sur Google, forcément : les mots clés qu'ils saisissent sont alors repérables et localisables par géolocalisation des émetteurs. Le reste est le plus facile : cartographier puis relier les données entre elles sur une échelle de temps, pour en extraire un schéma dynamique. On peut ainsi visualiser avec une dizaine de jours d'avance la progression de l'épidémie.
Mais appliqué à d'autres sujets, cela pourrait davantage ressembler à Big Brother...