L'algorithme de Google pour enrayer sa fuite de cerveaux. C'est le titre de 20 minutes d'hier pour expliquer la dernière invention de Google: prévenir la défection des employés avant qu'eux même ne le sachent. Minority report? (via B-r-ent)
Face au départ de nombreux collaborateurs à "haut potentiel" Google s'en fendu d'un algorithme mathématique pour détecter qui voudrait partir avant même que cette personne ne s'en rende compte elle-même («une hémorragie de cerveaux qui pourrait nuire à sa capacité à long terme à se montrer compétitif»)
En examinant les promotions obtenues et l'historique des salaires, l'algorithme tente d'identifier qui parmi les employés de Google seraient sur le point de quitter la compagnie.
Le 20 minutes cite le WSJ ("Google Searches for Staffing Answers") qui interview Laszlo Bock, la tête des ressources humaines de Google qui dit chercher «Ã rentrer dans la tête des gens bien avant qu'ils ne sachent qu'ils pourraient vouloir partir» un jour.
if if if, l'algorithme de la bête
Je pense que cette idée part de bons principes pour les ressources humaines (prendre soin de ses employés) mais je suis horrifié que Google dise tout haut ce que tout le monde pense tout bas: Google lit dans nos têtes.
1- un algorithme n'est pas un filtre de vérité, c'est un biais qui indique une façon de voir le monde (voir mon billet C'est l'algorithme qui décide)
2- il faudra toujours l'interprétation humaine pour qu'il y ait sens. Et on peut voir ce que l'on veut
À l'ère du web 2.0, ce n'est pas le fait que ses datas personnelles circulent qui cause un problème, c'est l'interprétation que l'autre en fait qui est dangereuse. On est toujours le "méchant" de quelqu'un d'autre...
"Personal data is the currency of Web 2.0"
Sur O'reilly radar justement, on signalait avant-hier les "25 Surprising Things Google Knows About You" .
Un de leurs blogueurs s'inquiétait à juste titre que les compagnies à qui ont donne nos datas personnels ainsi sont en fait amoral, c'est à dire au-delà de la moral: la valeur aux actionnaires est tout ce qui compte. Il fait même une demande de protection pour avoir le droit à la vie privée adaptée au 21e siècle. (source Captivity of the Commons de Ross)
La vie privée est devenue une responsabilité, dit-il.
Que Google prétende ouvertement "lire dans nos têtes" ("get inside people's heads") évoque le tabou social ultime de la vie privée cher à l'homme moderne. Qu'en pensez-vous?
Link to original post
Face au départ de nombreux collaborateurs à "haut potentiel" Google s'en fendu d'un algorithme mathématique pour détecter qui voudrait partir avant même que cette personne ne s'en rende compte elle-même («une hémorragie de cerveaux qui pourrait nuire à sa capacité à long terme à se montrer compétitif»)
En examinant les promotions obtenues et l'historique des salaires, l'algorithme tente d'identifier qui parmi les employés de Google seraient sur le point de quitter la compagnie.
Le 20 minutes cite le WSJ ("Google Searches for Staffing Answers") qui interview Laszlo Bock, la tête des ressources humaines de Google qui dit chercher «Ã rentrer dans la tête des gens bien avant qu'ils ne sachent qu'ils pourraient vouloir partir» un jour.
if if if, l'algorithme de la bête
Je pense que cette idée part de bons principes pour les ressources humaines (prendre soin de ses employés) mais je suis horrifié que Google dise tout haut ce que tout le monde pense tout bas: Google lit dans nos têtes.
1- un algorithme n'est pas un filtre de vérité, c'est un biais qui indique une façon de voir le monde (voir mon billet C'est l'algorithme qui décide)
2- il faudra toujours l'interprétation humaine pour qu'il y ait sens. Et on peut voir ce que l'on veut
À l'ère du web 2.0, ce n'est pas le fait que ses datas personnelles circulent qui cause un problème, c'est l'interprétation que l'autre en fait qui est dangereuse. On est toujours le "méchant" de quelqu'un d'autre...
"Personal data is the currency of Web 2.0"
Sur O'reilly radar justement, on signalait avant-hier les "25 Surprising Things Google Knows About You" .
Un de leurs blogueurs s'inquiétait à juste titre que les compagnies à qui ont donne nos datas personnels ainsi sont en fait amoral, c'est à dire au-delà de la moral: la valeur aux actionnaires est tout ce qui compte. Il fait même une demande de protection pour avoir le droit à la vie privée adaptée au 21e siècle. (source Captivity of the Commons de Ross)
La vie privée est devenue une responsabilité, dit-il.
Que Google prétende ouvertement "lire dans nos têtes" ("get inside people's heads") évoque le tabou social ultime de la vie privée cher à l'homme moderne. Qu'en pensez-vous?
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