Si il y a bien une compagnie qui souffre d'un déficit d'image de marque en Belgique, c'est Electrabel.
L'opérateur historique (maintenant filiale de Suez) qui a monopolisé le marché de la production, de la distribution et de la vente de gaz et d'électricité pendant un peu plus d'un siècle souffre de tous les reproches que l'on peut faire à un ancien monopole d'état qui pendant la toute grosse partie de son existence n'a jamais eu à se soucier vraiment de notions comme la satisfaction client, les tarifs compétitifs, un service efficace etc.
Depuis la libéralisation du marché en janvier 2007, les choses changent sous la pression de la concurrence, et petit a petit les principes du marketing font leur appariation chez l'opérateur qui conserve encore cependant 70% du marché domestique national.
Jusqu'Ã présent, la communication d'Electrabel ne s'était jamais vraiment distinguée dans le domaine de la gestion de l'image de marque... On peut même dire que la compagnie ce contentait tout juste de gérer plus ou moins son déficit d'image. Pas toujours de manière très heureuse, comme en témoignent la récente sorties du patron Gérard Mestrallet , (sur le site de Trends-Tendance également) ou les révélation sur les surfacturations des clients professionnels. Pour ne rien arranger, le récent débat sur la prolongation des centrales nucléaires est venu renforcer plus que jamais les crispations et les critiques vis-Ã -vis du producteur d'énergie.
Avec FAMOUS comme agence de communication, Electrabel se donne les moyens de réagir et enclenche la vitesse supérieure. Terminé la communication sur les produits ou les prix, l'heure est maintenant à la rénovation de la marque et à la construction d'un statu « d'acteur responsable ».
Le résultat est selon nous particulièrement réussi, en témoigne cette campagne de 2008 qui met en scène des enfants représentants la future génération de consommateurs (consommacteurs). Ou encore cette plus récente opération qui présente le fournisseur d'énergie avant tout comme un chasseur de cauchemars.
Faute de chiffres il nous est impossible de savoir si ces campagnes apportent un retour sur investissement positif, tout comme nous ne pouvons savoir si Electrabel parviendra à faire oublier que pour le moment elle ne produit que 2% d'énergie verte (contre +- 60% de nucléaire).
Il faut cependant reconnaitre que la société doit se battre sur un sujet particulièrement sensible (l'écologie et le nucléaire) et que l'on compte dans les rangs des détracteurs de la marque des acteurs de poids tel que Greenpeace qui dispose de budgets eux aussi conséquents et qui excelle depuis bien plus longtemps dans la communication émotionnelle.