Le projet novövision s'arrête.
Comme je l'ai déjà laissé entendre à quelques reprises ces derniers temps, le projet de ce blog touche à sa fin. novövision va bientôt cesser d'émettre. Pour un temps indéterminé. Je ne sais pas combien. Peut-être longtemps, ou peut-être même plus. Peut-être je reviendrai par ici de temps à autre, juste pour donner un signe, ou peut-être pas.
Comme on range un maison que l'on habite depuis longtemps avant d'entreprendre un voyage, j'ai encore un peu de rangement à faire et quelques questions secondaires à régler. Tout cela se fera petit à petit, comme on ferme les volets et que l'on éteint chaque pièce d'une maison l'une après l'autre, pour finir par mettre la clé sous la porte en partant.
Alors avant qu'il ne se mette à la tache, j'ai refait un tour dans sa "maison virtuelle". Point de départ : le petit coin dans l'entrée - puis je suis passé au salon, j'ai glissé dans la chambre, revisité le cabinet aux images, pris un fruit dans sa cuisine avant de m'installer confortablement dans la bibliothèque (je vous conseille également de vous attarder dans cette pièce-là . Voyez, d'ailleurs, ce qu'il a laissé sur la table de lecture : 500 sources à partager).
A ceux qui voyaient et voient toujours le personnage comme un feu-follet, sorte de jolie lueur planant au dessus d'un journalisme en décomposition, je leur conseillerais de relire ceci :
Je ne suis pas encore sûr que le futur sera aussi noir que tout nous pousse à l'imaginer aujourd'hui... Je m'efforce donc de lutter contre ce penchant très contemporain au pessimisme. Un penchant que je partage pourtant, mais comme j'ai le doute chevillé au corps, je ne peux y croire encore tout à fait.
Un nouveau monde s'ouvre à nous chaque instant. Je vous propose de tenter d'y démêler en compagnie de narvic ce qui est promesse de ce qui est menace. Il s'agit de regarder, d'observer, de chercher à comprendre, en tâchant de rester ouvert et tolérant, intelligent et rationnel, en veillant à ne jamais perdre esprit critique ni bienveillance...
puis de bien noter cette mise au point final(e) :
Je poursuis l'ambition d'un projet de journalisme auquel je crois et auquel je suis attaché. Il n'est peut-être ni très conventionnel, ni très conformiste, mais c'est le mien. Je crois aujourd'hui que ce journalisme va survivre, même si je ne sais encore tout à fait ni où, ni comment (mais j'ai quelques idées, et d'autres projets). J'ai fait le deuil en revanche d'un autre journalisme, qui, lui, ne survivra pas. Il sera toujours un métier et nourrira toujours des familles, mais ça ne sera plus du journalisme, et son avenir ne m'intéresse plus. Je ne serai jamais, pour ma part, un technicien en ingénierie éditoriale travaillant sous la loi du markéting. Je laisse ça à ceux que cet avenir séduit, ou qui ne peuvent faire autrement. Bon courage à vous. Sincèrement, vous en aurez besoin.
Merci à Narvic, donc, d'avoir porté sur le journalisme ce regard que je juge salvateur, et merci d'avoir travaillé à la marge à déconstruire quelques mythes avec cette fraicheur et cette vigueur qui m'ont souvent rendu nostalgique de mes premières années de blogging : Peut-on choisir les lecteurs de son blog ?, Peut-on se passer du trafic généré par Google ?, Susan Boyle : quand la télévision se trouve si belle dans le miroir d'internet, Le Web 2.0 : une bulle qui se dégonfle lentement, Cycle des technologies et désillusion 2.0, La participation en ligne ? 0,075% des lecteurs !, à lire voire relire.
ce n'eeeeeeest qu'un noooovööörevoir
alone ape appetite - bright (c)