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Il y a tout juste un an la ville d'Aix comptait 37 cameras de video surveillance.
Un an plus tard, pour les responsables du dispositif, le bilan est présenté comme particulièrement benefique : "La video surveillance a permis d'interpeller pas moins de 87 individus pour des délits très divers : des vols, des agressions, des ventes de produits stupéfiants, des infractions au code de la route, des dégradations volontaires...", mentionne Philippe Dorey, le chef du CSU (Centre de supervision urbain).
C'est là , dans les locaux de la police municipale, cours des Minimes, que huit opérateurs agrémentés et assermentés par le Parquet se relaient en continu ( 24h/24 7j/7 ). "Ce système ne possède pas seulement un rôle répressif", ajoute l'adjoint au maire d'Aix en charge de la sécurité, Jules Susini.
Depuis leur mise en service en effet, les cameras de surveillance ont permis de détecter au plus vite des incendies, des malaises et des accidents de la route. Et de faire appel aux équipes de secours bien plus vite. Récemment, une dame âgée qui avait chuté sur le cours Mirabeau a pu être secourue en quelques minutes seulement. Pour la police municipale, le système pourrait permettre aussi de repérer des enfants égarés, notamment les jours de grande affluence.
Et à plusieurs reprises, des voitures qui zigzaguaient dans les rues ont été signalées aux équipes, sur le terrain. Qui ont ainsi pu intervenir et, le plus souvent, procéder à des contrôles alcoolémie qui se sont avérés positifs. "Les opérateurs sont en liaison permanente avec le centre opérationnel", expliquent Philippe Dorey et Hervé Eygazier, le patron de la police municipale. "Dès qu'ils repèrent quelque chose sur les images, ils font contacter les patrouilles", poursuivent les responsables.
À l'inverse, ce sont les équipes sur le terrain qui peuvent solliciter le personnel pour, par exemple, suivre les déplacements d'un suspect ou d'un véhicule. "Il arrive que ce soit des particuliers qui nous appellent, précise Philippe Dorey. Ils ont été victimes d'une infraction et nous demandent si on peut utiliser les enregistrements pour aider à la résolution de leur affaire, par exemple un cambriolage ou une dégradation de leur voiture."
La victime doit avoir déposé plainte, et l'officier de police judiciaire peut en effet saisir les opérateurs pour faire consulter les enregistrements. Un particulier peut aussi solliciter, via une demande écrite, la consultation d'images qui le concernent, sans qu'une infraction ait été forcément commise.
"Il n'y a aucune atteinte à la vie privée, ce n'est pas le but. La videosurveillance, insistent les responsables du dispositif, c'est la protection des personnes." Avec 37 cameras, une première étape est atteinte. Mais les élus ne cachent pas que l'extension du dispositif est un objectif, "pour permettre un meilleur maillage du territoire".
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